Après un très long trajet en bus, on atteint Quito dans la nuit de lundi à mardi. Quelques heures de sommeil et nous partons à la découverte du centre ville via le tour guidé proposé par notre agence. Notre guide Daniel nous fait découvrir la Plaza Grande et nous en apprend un peu plus sur l'histoire de la ville. Fondée en 1534 par les espagnols, Quito dispose d'un des centres historiques les mieux préservés d'Amérique du Sud (et ce malgré les nombreux séismes qui frappent régulièrement le pays. Le blanc est la couleur dominante et les églises sont légions (avec une décoration intérieure très chargée). On est sous le charme ! On culmine ici à 2850 mètres d'altitude, au cœur de la cordillère des Andes. Le volcan Pichincha (qui donne aussi son nom à la province dans laquelle on se trouve) domine la ville et trône à près de 4700 mètres, ça en jette !

On partage la visite avec Ina et Ian, un couple d'ukrainiens vivant à Vancouver. On décide de passer la journée du lendemain tous les 4 pour se rendre en bus à la Ciudad de la mitad del mundo, à une vingtaine de kilomètres au nord de Quito. Il s'agit d'une "attraction" touristique construire sur la ligne de l'équateur. Là-bas, on retrouve un musée qui revient sur l'histoire du pays mais aussi sur les deux missions géodésiques françaises qui ont permis de déterminer la position de l'équateur. Pour le reste, c'est une sorte de Disney Village avec des points de restauration et des boutiques souvenirs. C'est quand même très sympa d'être à cet endroit et de passer d'un hémisphère à l'autre (même si en vrai on était déjà dans l'hémisphère sud puisque le site se trouve au nord de Quito). En revenant en ville, on file au Panecillo (nommé ici par les Espagnols car la forme leur rappelait un petit pain ...), une petite montagne qui offre un joli panorama sur Quito. Elle héberge également une statue en aluminium de la vierge Marie de 40 mètres de haut. Livrée en morceaux façon puzzle, il a fallu 20 ans entre 1955 et 1975 pour l'assembler. On prend ensuite la direction du marché central pour goûter deux spécialités locales : le locro de papa (une soupe de pommes de terre avec de l'avocat) et l'encebollado (une soupe de poisson). Nos papilles sont satisfaites :) Le soir, on rejoint Malorie et Loris, le coupe de français avec qui on a fait l'Amazonie, dans un bar mexicain du quartier Mariscal. On sera les seuls clients du soir pour le gérant mais on passera une très bonne soirée à déguster quelques cocktails.

Le réveil post-soirée (attention, on a quitté le bar avant 22 heures mais on a clairement perdu l'habitude) s'avère plus difficile que les autres et pourtant un gros morceau nous attend : on prend le TeleferiQo (téléphérique de Quito) pour monter à 4000 mètres d'altitude, départ du sentier pour l'ascension du volcan Pichincha. Le souffle est un peu plus court que d'habitude mais on monte bien et on atteint le sommet en un peu moins de deux heures. Les nuages sont de la partie et la vue ne donne rien en haut mais on en aura bien profité pendant la montée. On passe la barre des 4500 mètres (4677 au sommet) pour la troisième fois depuis le début du voyage ! Prochaine étape, aller au-delà des 5000 ! On redescend ensuite en ville et on prend la direction du parc Carolina, au nord de Quito, où se trouve notamment le jardin botanique. On prend plaisir à déambuler dans la reconstitution des différents écosystèmes équatoriens. Le jardin propose aussi d'impressionnantes serres d'orchidées, dont l'Equateur héberge plus de la moitié des espèces qui existent dans le monde ! On revient ensuite à l'auberge bien rincés, on ne bouge plus de la journée. On y passe également notre dernière matinée (qu'on partage en partie avec Guillaume, un voyageur croisé à Mocoa la semaine dernière et sur qui on retombe par hasard) avant de filer vers Otavalo, où on prévoit de passer le weekend.