On arrive au petit matin à Cuenca, troisième plus grande ville du pays, dans la province de l’Azuay. On avait prévenu notre auberge de notre arrivée matinale et on passe y déposer nos sacs. On discute un bon moment avec Leo, le propriétaire. Il a vécu de nombreuses années en Espagne et parle bien français. Il nous explique qu’il est rentré il y a quelques années pour lancer en famille ce projet d’hébergement. Il vient d’ouvrir son deuxième hostal sur Cuenca à quelques mètres du premier. C’est là-bas que sont les commodités (parties communes, cuisine). On décide donc de dormir plutôt dans sa seconde auberge, le Wild Monkey, pour s’éviter les allers-retours pour la préparation des repas. Après ce petit changement de plan, on se dirige au marché pour prendre le petit-déjeuner. La spécialité ici c’est le mote, une sorte de maïs. Il se décline en différents plats. On a déjà pu tester chez Julio mais comme on avait bien aimé on se fait plaisir et on part sur du mote cuit dans de la graisse de porc. C’est très bon mais très gras, et ça nous rendra un peu patraque pour le reste de la journée. On enchaîne ensuite avec la visite guidée gratuite de la ville. Le centre historique est vraiment superbe, beaucoup de devantures blanches, d’églises. On retrouve aussi beaucoup de marbre, et le mariage du blanc et du marbre offre une atmosphère vraiment sympa. On passe notamment par la plaza de las flores, très colorée. Le pays est un gros producteur de fleurs et cette place y consacre un marché quotidien. Cuenca est plus européanisée que les autres villes d’Équateur qu’on a pu découvrir. L’après-midi, on ne fait pas grand-chose et on se couche tôt, fatigués après notre petite nuit dans le bus et les déambulations dans la ville.


Le lendemain matin, on part explorer des vestiges d’une civilisation précolombienne. Des ruines ont en effet été découvertes au cœur de Cuenca et un musée, le museo Pumapungo, s’est construit autour. Avant d’accéder aux vestiges, on en apprend donc sur les créations textiles du pays, sur l’histoire de la monnaie en Équateur (pays qui utilise le dollar américain depuis le début des années 2000). Rien de bien révolutionnaire avec les ruines mais impressionnant d’imaginer l’organisation de ces peuples ! L’après-midi, on continuera à déambuler dans les rues de la ville, en explorant notamment la partie plus moderne, construite de l’autre côté du fleuve Tomebamba et qui comprend notamment l’université. La balade est très agréable.


Pour notre dernier jour, on part explorer le parc National Cajas, à une petite heure de route. Entre 3500 et 4500 mètres d’altitude, il recèle une quantité impressionnante de lacs. Pas besoin de se lancer dans de grandes randonnées (et ça tombe bien car on a accumulé un peu de fatigue) pour apprécier les paysages. C’est paisible, il n’y a quasiment personne, très accessible comme marche, on en prend plein les yeux tout en se ressourçant. On s’arrête déjeuner au bord d’un lac et quelques lamas décident de nous tenir compagnie. Ce sont les premiers sauvages que l’on voit ! On finit ensuite notre petit tour et on rentre à Cuenca en milieu d’après-midi. Après un petit repos à l’auberge, on sort prendre un verre en ville pour profiter du centre historique et trinquer à la fin de l’Équateur. Il nous reste encore une étape avant de passer au Pérou mais le lieu nous plaît bien alors on décide de se faire plaisir ici, à Cuenca. On trinque donc avec vue sur les coupoles de la cathédrale.