On se dirige maintenant vers le Sud et notre premier arrêt sur la route de la zona cafetera est Jerico, une petite ville toujours en Antioquia. La route pour y arriver est sinueuse à travers la cordillère mais offre une vue incroyable à chaque virage. Le bus nous dépose sur la place centrale du village, très colorée et particulièrement animée en ce lundi férié. La première impression est très positive.

On a décidé de se faire plaisir et de louer une petite cabane en extérieur de la ville pour bien faire le plein d'énergie positive après les grandes villes. Notre hôte Andres vient nous chercher et nous amène jusqu'à ce qui sera notre chez nous pour les prochains jours. Coup de foudre au premier coup d'œil ! Le petit chalet est niché dans les montagnes, est entouré de caféiers et de bananiers, c'est le calme absolu. Un hamac, une table d'extérieur, une terrasse couverte, on ne pouvait pas rêver mieux ! Et l'intérieur est tout aussi parfait, rien à redire. L'espace est petit mais bien agencé, c'est un petit nid douillet qu'on n'a pas envie de quitter. On demande directement à rester une nuit de plus (on avait à la base réservé pour 3 nuits) et on ne le regrettera pas ! C'est la première fois en deux mois de voyages que l'on fait une infidélité aux auberges de jeunesse et ça nous fait le plus grand bien de retrouver un peu d'intimité. On profite au chalet de cette première fin d'après-midi en prenant le temps de cuisiner et d'observer les oiseaux nombreux dans les arbres alentours. On est vraiment mauvais pour les reconnaître mais on est tout de même certains d'avoir vu plusieurs colibris.

Les jours suivants, le programme sera sensiblement identique : on profite du début de matinée au chalet avant de partir à pied au centre ville (une demi-heure) pour se balader et déjeuner, et on revient en milieu/fin d'après-midi profiter de notre petit cocon. Jerico n'est pas très grand mais il y a tout de même pas mal de choses à voir : un joli jardin botanique qui débouche sur un beau belvédère (avec sa statue du Christ) sur la ville ; une randonnée un peu plus longue qui permet d'observer la vallée juste derrière ; quelques musées ; et de jolis cafés qu'on se fait un plaisir de découvrir. Les rues sont encore une fois très colorées et toutes très belles. Le développement touristique de la ville en est encore à ses balbutiements et c'est ce qui nous a plu. L'ambiance est très authentique, il y a tout ce qu'il faut de services pour les locaux comme pour les voyageurs sans que l'offre soit abondante. C'est clairement notre deuxième gros coup de cœur, et on aurait du mal à le départager avec Barichara.

On aurait voulu rester plus longtemps mais nous voilà ressourcés et on est prêts à repartir à l'aventure ! Le prochain arrêt n'est pas très loin puisqu'on file à Jardin, autre ville tout au sud de l'Antioquia. On nous l'a vendu comme un Jerico un peu plus grand qui aurait pris le virage du tourisme avec un peu d'avance. On est curieux de voir !