Le séjour aura été court mais riche à Paracas ! Dans le bus qui nous y amène, on y retrouve Laura, une espagnole qu'on a rencontré la veille sur la visite guidée de Lima. Dès notre descente du bus, on est accosté par Alfredo, gérant d'une agence de touriste qui nous propose d'organiser toutes nos excursions dans la région. Il sort le grand jeu, nous parle de promotions, des meilleurs circuits, etc. On le trouve attachant et on accepte (ce qu'on ne fait jamais). Au final, tout ce qu'il nous aura vendu se fera mais non sans peine (il ne sera jamais là aux heures attendues ; les informations, données au compte-goutte, changeront souvent, on découvrira des frais supplémentaires au fur et à mesure, etc.). Rien de bien méchant, on en a plus rigolé qu'autre chose, mais on en parle aussi pour illustrer quelque chose de réel en ce moment au Pérou : la faible fréquentation touristique du pays du fait du contexte social et politique rend les locaux très insistants avec les touristes présents sur place car ils ont besoin de notre présence et de notre "consommation" pour vivre. On excusera donc facilement Alfredo pour nous avoir survendu ses services.

Une fois les activités des prochains jours organisées, on part visiter une bodega de pisco, l'alcool national préparé à base de raisins. En plus de découvrir le processus de distillation (le pisco pur titre à 42%), on a le droit à un cocktail de bienvenue et à un petit cours de mixologie pour découvrir quelques recettes.

Le lendemain, on prend des vélos pour découvrir la réserve naturelle de Paracas, refuge de nombreux oiseaux. Les paysages contrastent avec ce qu'on a connu jusqu'à présent, et c'est surprenant de se retrouver dans un paysage sec et désertique avec l'océan juste à côté. On croise peu de monde, peu d'oiseaux aussi mais on passe un très bon moment ! Le midi notamment, où on se régale dans l'un des trois restaurants de la réserve avec un délicieux ceviche en entrée. On teste aussi pour la première (et probablement dernière) fois l'inka cola, équivalent péruvien du coca-cola et qui est plus populaire ici (à tel point que les américains ont fini par le racheter). Après avoir piqué une petite tête dans la baie de Paracas, on retourne au village et on finit la journée tranquillement. On aura parcouru une petite quarantaine de kilomètres en vélo sur la journée.

Pour notre dernier jour, on part de bon matin explorer en bateau les Islas Bellestas, réputées pour être une réserve pour différentes espèces de cormorans et fous de Bassan. On croisera surtout des otaries. Le paysage nous rappelle un peu la Gaspésie, en plus rocailleux. La visite dure deux heures et de retour sur la terre ferme, on prend un bus pour l'oasis de Huacachina. Le lieu est là encore très surprenant ! Première fois pour nous qu'on voit un oasis avec cette petite étendue d'eau entourée de dunes de sable. On ne peut qu'en explorer une partie mais le désert est assez grand. Comme tous les touristes, on fait un tour de buggie et on s'essaye au sandboard. Ca ne deviendra pas notre nouvelle activité préférée mais c'est sympa à faire dans un tel cadre. On se croirait au Paris-Dakar ! Le soir-même, on prend un bus pour Cusco. Nous attend le trajet le plus long depuis le début du voyage : 18h de bus pour rejoindre la capitale du royaume inca.