Nous voilà après quelques heures de bus à Valparaiso, sur la côte Pacifique. Découverte en 1536, la ville a été au XIXeme siècle un port important du continent avant de perdre son prestige avec l'arrivée du canal de Panama. Valparaiso s'étend sur 45 cerros (collines) dont 4 sont classées au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2003. Niveau architecture, il reste peu de vestiges de l'époque coloniale car ils n'ont pas survécu aux tremblements de terres successifs qui ont émaillé l'histoire du Chili. Aujourd'hui, la réputation de la ville vient principalement de ses peintures murales. Valparaiso est un musée à ciel ouvert ! Il y a en de tous les côtés, de tous les styles, de la période pré-dictature à aujourd'hui. C'est une ville où il est agréable de flâner, de se perdre pour se laisser surprendre par les œuvres ou par les points de vue sur le Pacifique. Outre Valparaiso, qu'on a arpenté par nous même mais aussi via deux visites guidées des différents quartiers, on a fait un saut aux villes voisines de Vina del Mar et Concon. Elles sont très facilement accessibles en transport en commun et ont deux gros avantages par rapport à Valparaiso : un front de mer où l'on peut marcher et des plages. Pas de chance pour nous, il faisait gris et épais ce jour là et on n'a pas vu grand chose. De toute façon, il est rare de pouvoir se baigner ici avec le courant de Humboldt qui rafraîchit grandement les eaux. On a préféré Concon, plus petit et plus mignon à l'immense Vina del Mar.

Depuis Valparaiso, on a également fait une sortie à la journée dans la vallée de Casablanca, une des régions productrices de vin ici. Ça a été l'occasion de visiter un vignoble et de découvrir les savoirs faires des bodegas chiliennes dont la réputation ne cesse de grandir à l'international.

Le dernier jour, Élise est restée tranquillement à profiter de la ville alors que j'ai repris un bus (l'un des derniers) pour près de deux heures de trajet jusqu'à El Quisco, où se trouve l'une des trois résidences du poète chilien et Prix Nobel de littérature, Pablo Neruda : Isla Negra. Le site est aujourd'hui devenu un musée où l'on peut découvrir différentes collections de Neruda : des proues de bateau, des cartes de navigation, des coquillages, etc. La maison est biscornue, sur plusieurs étages, en trois blocs. Le tout a beaucoup de charme avec pour ne rien gâcher une vue superbe sur le Pacifique. C'est ici qu'est enterré Pablo Neruda avec sa troisième et dernière épouse, Matilde. Après la visite, on peut marcher sur la plage en contrebas et profiter d'une belle vue d'ensemble de Isla Negra.

Le dernier jour, on profite un dernière fois des rues colorées de la ville sous un beau soleil avant de prendre le bus vers Santiago.